Plus qu’un film sur la fin de vie, De son vivant est un hommage flamboyant aux deux monstres du cinéma français que sont Catherine Deneuve et Benoît Magimel.
Un film qu'on oubliera pas de sitôt, une œuvre profonde sur ce chemin vers la mort qu'on appelle la vie.
De son vivant est un film qui souffre d’être à ce point le documentaire de son propre tournage ; pourtant, dans les failles de sa structure trouée, il émeut, notamment quand il filme ses acteurs...
Le Dr Sara est le héros essentiel de De son vivant : un médecin bienveillant et chaleureux, qui accompagne un malade en phase terminale, Benoît Magimel, décharné et formidable, un mourant qui veut...
Deneuve et Magimel assurent, et le ton de l’ensemble sonne juste. On retient surtout la prestation de Gabriel Sara dans le rôle d’un cancérologue humain, doux, empathique...
Emmanuelle Bercot offre à Benoît Magimel, magnifique de justesse et d'intensité, l'un de ses plus beaux rôles.
À l’image de ses plans sans profondeur aux contours flous, montés d’une façon qui semble arbitraire, De son vivant se retrouve enlisé dans une perspective visqueuse, à la fois résignée et sentimentale...
Ce récit dont on connait l'issue peut d'abord sembler théorique. Mais très vite les masques tombent et l'émotion prend le dessus grâce à des personnages débordant d'humanité.
Le film se range dans la catégorie, ô combien redoutable, du "mélo oncologique".
