Han d'Islande
— Voilà où conduit l’amour, voisin Niels, cette pauvre Guth Stersen ne serait point là étendue sur cette grande pierr
— Voilà où conduit l’amour, voisin Niels, cette pauvre Guth Stersen ne serait point là étendue sur cette grande pierr
Il y a aujourd’hui trois cent quarante-huit ans six mois et dix-neuf jours que les parisiens s’éveillèrent au bruit d
Je veux bâtir pour toi, Madone, ma maîtresse,
Un autel souterrain au fond de ma détresse,
La musique souvent me prend comme une mer !
Vers ma pâle étoile,
Ma pauvre muse, hélas ! qu’as-tu donc ce matin ?
Tes yeux creux sont peuplés de visions nocturnes,
Ils me disent, tes yeux, clairs comme le cristal :
« Pour toi, bizarre amant, quel est donc mon mérite ? »
Une nuit que j’étais près d’une affreuse Juive,
Comme au long d’un cadavre un cadavre étendu,
Quand je te vois passer, ô ma chère indolente,
Au chant des instruments qui se brise au plafond
Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage,
Traversé çà et là par de brillants soleils ;
Ô fins d’automne, hivers, printemps trempés de boue,
Endormeuses saisons ! je vous aime et vous loue
Je suis la pipe d’un auteur ;
On voit, à contempler ma mine
D’Abyssinienne ou de Cafrine,
Je te frapperai sans colère
Et sans haine, comme un boucher,
Comme Moïse le rocher !
Aujourd’hui l’espace est splendide !
Sans mors, sans éperons, sans bride,
Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Rappelez-vous l’objet que nous vîmes, mon âme,
Ce beau matin d’été si doux :
Avec ses vêtements ondoyants et nacrés,
Même quand elle marche on croirait qu’elle danse,
Pour soulever un poids si lourd,
Sisyphe, il faudrait ton courage !
Viens, mon beau chat, sur mon cœur amoureux ;
Retiens les griffes de ta patte,
De ce ciel bizarre et livide,
Tourmenté comme ton destin,
Quels pensers dans ton âme vide
Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison,