"Her" est merveilleuse dystopie qui capte quelque chose de très contemporain - ce qui le rend extrêmement chaleureux à une époque de bouleversements et d'incertitudes-. La cruauté de cette fable douce et somnambulique aux allures de grand sommeil, c'est que la flamme est éteinte.
Pourquoi aime-t-on instantanément ce héros et donc ce film ? Peut-être parce que personne ne joue mieux la cristallisation amoureuse que Joaquin Phoenix.
Drôle, inventif, mélancolique, "Her" porte bien son titre : c'est, à l'instar d'"Elle", de Blake Edwards, et sous ses airs trompeurs de branchouillerie pour hipsters, un modèle de film sur le fantasme masculin de la femme idéale.
Utopie ou dystopie, la love story de Spike Jonze nous rappelle que l'amour, cette "folie acceptée par la société", reste, bien plus que l'intelligence artificielle, la grande quête de l'humanité.
Un film mélancolique et touchant, qui parvient à donner corps à une relation inconcevable.
Avec une réelle grâce, Spike Jonze orchestre une love story éthérée, mélancolique et bouleversante. Il offre à Joaquin Phoenix un personnage passionnant, strié de multiples failles. Scarlett Johansson obtient pour sa part le meilleur rôle de sa carrière.
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Spike Jonze a inventé un monde dont il est impossible de dire s'il est une utopie ou une dystopie. Les souffrances du (plus si) jeune Theodore font la vraie substance de "Her".
Avec Her, merveille d'élégance narrative, métaphore élégiaque de la moderne solitude, Spike Jonze va réussir à transmettre, à faire partager une très grande, une très belle histoire d'amour.
Côté pile : un beau film d'amour simplet, qui touche parfois juste et émeut bel et bien. Côté face : une mignardise générationnelle sonorisée au ukulélé, impuissante à susciter plus qu'une vague envie d'acheter des bougies parfumées.